Le coup de pression de L214 sur La Panetière
Des militants de l’association L214 étaient rassemblés samedi 31 août dernier devant trois établissements de la Panetière. Objectif : pousser l’enseigne à prendre des engagements en matière d’approvisionnement en œufs et en poulets.
« La Panetière, c’est clairement un mauvais élève », tranche Léo Le Ster, chargé de campagne agroalimentaire chez L214. Samedi 31 août 2024, des militants de cette association de défense des animaux étaient rassemblés devant trois boulangeries de la Panetière, à Pau, Toulouse, et au Bugue (Dordogne). « Nous demandons à cette enseigne les mêmes engagements qu’aux autres entreprises : qu’elle tourne le dos aux œufs de poules élevées en cages et au pire de l’élevage industriel dans ses approvisionnements de poulets de chair », indique M. Le Ster.
Rappelons qu’Arterris a racheté il y a quelques mois le groupe Occipain, qui comprend notamment autour de 200 boulangeries La Panetière et Secrets de Pain (plus de 110 en propre, le reste en franchise). Le chargé de campagne de L214 assure : « Tous les concurrents de la même taille vont abandonner d’ici à 2025 les œufs de poules élevées en cage. Certains l’ont même déjà fait. » Côté poulets de chair, « cent vingt entreprises se sont déjà engagées » à inclure dans leurs approvisionnements une part minimale de viande de poulets issus d’élevages garantissant un accès au plein air ou à un jardin d’hiver. « Parmi ces sociétés,il y a notamment les boulangeries Louise, Marie Blachère, La Mie Câline, Ange, Paul… énumère le militant. Là aussi, la Panetière est isolée. »
Arterris « œuvre pour favoriser les circuits courts »
L214 assure avoir tenté depuis plusieurs années d’entrer en contact avec la direction de La Panetière, mais les échanges seraient « restés vains ». Un dialogue aurait également été instauré avec la coopérative agricole Arterris. « Devant le manque d’avancées, et à regret, nous avons souhaité informer les consommateurs. Et nous continuerons à le faire », assure M. Le Ster.
Jointe par nos soins, Arterris répond par écrit : «Nous regrettons les moyens mis en place par l’association L214 pour faire connaître ses revendications. Ces actions viennent perturber l’activité des salariés de nos boulangeries qui, par ailleurs, œuvrent quotidiennement à favoriser les circuits courts. »